Chauffage au bois et normes européennes : quel avenir pour nos bûches ?

Alors que la Commission européenne a récemment reporté l’éventuelle interdiction de vente des modèles de poêles et chaudières à bois les plus polluants à partir de 2027, le débat reste vif. Energie renouvelable et locale ou polluant atmosphérique, que penser du bois de chauffage aujourd’hui ?

Objectif : une meilleure qualité de l’air

En envisageant de limiter l’usage des poêles les plus polluants, l’Union européenne vise à réduire la pollution atmosphérique. Cependant, cette initiative soulève des vives réactions et face aux réactions du secteur et aux réalités économiques et énergétiques, le sujet reste en suspens pour le moment.

De tous côtés, la motivation est pourtant bien réelle : diminuer l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air.

Le chauffage au bois, bon ou mauvais élève ?

Le chauffage au bois est une solution durable… sous conditions. Ressource renouvelable et locale, il se présente comme une alternative aux énergies fossiles, notamment en Wallonie, où près de 25 % des ménages l’utilisent.

Toutefois, son impact environnemental varie en fonction des équipements utilisés et des pratiques adoptées. Un feu ouvert affiche un rendement d’à peine 10 %, tandis que de vieux poêles atteignent difficilement 40 %. À l’inverse, les modèles récents optimisent la combustion et limitent les émissions polluantes, avec des rendements atteignant les 85 %. Mais cela, seulement quand on les utilise correctement !

Alors, que faire ?

Même si la décision de l’UE est reportée, des gestes simples sont à utiliser dès aujourd’hui. Choisir un appareil performant est le premier critère. Plutôt que de bannir le chauffage au bois, la solution réside dans une évolution des pratiques :

  • Utiliser exclusivement du bois bien sec : un bois contenant plus de 20 % d’humidité dégage bien plus de fumées et de particules fines. Un bon stockage est donc essentiel.
  • Adopter l’allumage inversé : cette technique limite les émissions polluantes en optimisant la combustion dès l’allumage.
  • Apprendre à utiliser son poêle : calibre des bûches, fréquence de la recharge, réglage de l’arrivée d’air… ces bonnes pratiques influencent considérablement la qualité de la combustion.
  • Entretenir régulièrement son installation : un ramonage fréquent améliore le rendement et réduit la pollution.

Maîtriser la flamme, cela s’apprend

Nul doute que le bois de chauffage peut rester une solution pertinente et durable en Wallonie. Plutôt que de bannir le chauffage au bois, l’enjeu est d’un faire un usage raisonné, en adoptant des équipements modernes et des pratiques adaptées.

Vous êtes concerné.e ? Pour maîtriser le moment de recharge, l’arrivée d’air et plus encore, la Maîtrise du Feu propose des conseils simples et pratiques à découvrir sur www.lamaitrisedufeu.be.

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